Le problème

La prison est un lieu d'oisiveté

Alors que la détention devrait être un lieu d’éducation et de progression personnelle :

  • le détenu est dans l’oisiveté 22h sur 24h
  • il passe souvent son temps couché, la télévision allumée en permanence
  • il ne dispose d’aucun cadre lui permettant de prendre du recul sur sa vie
  • il finit souvent par s’identifier à une victime du système
  • la fréquence des suicides et des violences est très élevée

Le temps de détention
devrait préparer la sortie

Pendant leur détention, les détenus n’ont accès qu’à 1h30 d’activité par jour, contre les 8 heures préconisées par l’Europe*. Une oisiveté qui favorise l’apathie, la victimisation et le repli sur soi.

Après le jugement et l’accomplissement de la peine, la sortie est souvent «sèche» : sans accompagnement pour éviter la récidive.
Les dernières semaines de détention sont souvent aussi difficiles psychologiquement que les premières. Elles sont marquées par :

  • la peur de passer brutalement d’un univers infantilisant à la vie réelle
  • la peur de la sortie sans travail et sans accompagnement
  • le risque de renouer avec les mauvaises habitudes d’avant la prison.

En France 61% des détenus retournent en détention dans les 5 ans qui suivent une première incarcération** contre 28% au Danemark, par exemple.

* Observatoire international des prison, section française.
** Les risques de récidive des sortants de prison. Une nouvelle évaluation – Annie Kensey, Abdelmalik Benaouda – Cahiers d’Études Pénitentiaires et Criminologiques, 2011.

La bonne idée

Faire de la prison
un lieu d'éducation
au changement

Il est temps que la prison ne soit plus un lieu d’oisiveté mais un lieu d’éducation au changement. Une réinsertion réussie implique un changement d’objectif de vie. Ce changement doit débuter non pas après la libération mais dès le premier jour d’incarcération. Puisque les détenus sont disponibles, le temps perdu en cellule peut devenir un temps de travail sur soi.

Objectifs

Orienter les détenus participants vers leur réinsertion en les aidant à prendre du recul sur eux-mêmes dans trois directions complémentaires :

  • prévenir le suicide, la violence et la radicalisation 
  • apprendre à gérer choix et émotions
  • développer connaissance et maîtrise de soi

Principes

Contribuer à ce que la détention devienne un lieu d’éducation au changement :

  • proposer aux détenus les ressources du coaching et de l’intelligence relationnelle
  • offrir aux participants un lieu de travail sur soi neutre et bienveillant 
  • développer la confiance en soi pour se projeter dans un projet de vie cohérent

Organisation

Nous proposons plusieurs parcours d’ateliers thématiques :

  • parcours dédié aux arrivants pour la gestion du choc carcéral
  • parcours dédié aux personnes en fin de peine pour préparer la sortie et la réinsertion
  • parcours dédié aux auteurs de violence pour les aider à gérer la colère

Les parcours sont animés par des coachs formés à l’Intelligence Relationnelle®, des formateurs certifiés en Communication NonViolente®. Ces intervenants reçoivent une formation pour exercer en milieu carcéral.

Principaux outils

  • Méditation de pleine conscience et yoga
    (travail sur l’unité de la personne)
  • Intelligences émotionnelle et relationnelle
    (travail sur la relation à soi et aux autres)
  • Outils du développement personnel
    (travail sur la connaissance de soi)
  • Outils du coaching de groupe
    (atteinte d’objectifs, discernement et volonté)

Témoignages de détenus

« J’ai appris à me connaître. Je comprends mieux comment je fonctionne. DStress m’a aidé à y voir clair et à prendre une décision importante pour ma vie.»
Etienne, 38 ans

« Heureusement que j’ai pu découvrir DStress ici. Ca m’a aidé à calmer la peur et le stress. Sans cela, il y a des jours où je pensais à en finir. Surtout, continuez et que ça devienne obligatoire ! »
Karim, 72 ans

« J’ai découvert dans ce groupe de vraies personnes avec qui on pouvait parler sans risque. En prison, tout le monde se protège et raconte des histoires pour se mettre en valeur. Dans ce groupe, on ne faisait pas semblant et ça m’a aidé à me sentir soutenu. »
Ludovic, 28 ans

« J’ai appris beaucoup de choses sur moi, sur mes émotions, sur la colère. Méditer ça calme, ça fait du bien. C’est la cinquième fois que je viens en prison et maintenant je sais que j’ai vraiment envie d’avoir une vie posée. »
Djelal, 32 ans

« Ce que l’on a fait m’a permis de  travailler sur ma patience. Ici c’est important. Je supporte mieux la frustration. Je pense que cela va m’aider pour le reste de ma vie. »
Nicolas, 42 ans

« Je n’avais pas compris qu’en retournant dans mon quartier tout allait recommencer. Avec DStress j’ai compris que si je veux que ma vie change, je dois déménager, pour me protéger et protéger mon fils. »
Nassim, 35 ans

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